Le patrimoine de Saint-Pons-de-Thomières
Saint-Pons-de-Thomières est une commune qui possède une grande richesse architecturale et patrimoniale. En effet, malgré son histoire remplie de rebondissement, entre périodes des guerres et croisades, le village a su conserver certains de ses monuments historiques comme la Cathédrale et l’abbaye bénédictine Saint-Pons, son Hôtel de Ville, l’ancienne église paroissiale Saint-Martin-du-Jaur, la Chapelle Notre-Dame-du-Jaur, ou encore l’ancien évêché. Saint-Pons-de-Thomières est aussi doté également d’un patrimoine naturel intéressant avec la Source du Jaur.
Quoi faire à Saint-Pons-de-Thomières ?
Nombreuses sont les activités que vous pouvez faire à Saint-Pons-de-Thomières. Vous pouvez par exemple faire un tour au Musée de la Préhistoire Régional de la commune pour connaître la vie des premiers hommes qui se sont installés dans la région. Si vous voulez plutôt vous amuser au grand air, essayez de faire du Canoë-kayak sur l’Orb. Ce sera certainement des moments de plaisir et de rigolades à partager avec vos proches. Pour ceux qui désirent explorer l’inconnu, visitez la fameuse grotte de la Devèze, où vous vous sentirez comme un spéléologue en herbe. Par ailleurs, divers loisirs et divertissements sont proposés autour du lac de La Raviège comme les randonnées pédestres ou en vélo, les séances de pédalos, des baignades, et même de la pêche aux poissons.
Où dormir et se restaurer à Saint-Pons-de-Thomières
L’hébergement est un des éléments importants à prendre en compte lorsqu’on part en voyage. Si vous comptez rejoindre Saint-Pons-de-Thomières, vous avez le choix entre différentes maisons d’hôtes toutes aussi confortables les unes que les autres comme Nabat-le-Haut, la Maison de L’Aguze, ou encore les gîtes du Campotel du Jaur. Chaque chambre ou gîte est dotée de lits, d’un coin salon, d’une cuisine équipée, et pour la plupart de Wi-Fi pour ceux qui ont besoin de connexion Internet.
Vous pouvez goûter les spécialités locales en termes de gastronomie à la table d’hôte de l’hébergement de votre choix. Il existe toutefois des restaurants aux alentours de votre logement où vous aurez aussi l’occasion de déguster des menus variés.
Autour de Saint-Pons-de-Thomières ?
Si vous souhaitez explorer les environs de Saint-Pons-de-Thomières, vous en serez plus que ravi ! En effet, vous découvrirez de magnifiques paysages à couper le souffle, particulièrement dans les plus beaux villages de France qui se trouvent autour de la commune tels que Olargues, Minerve, et Roquebrun. Chaque bourg possède une histoire intéressante ainsi que des monuments historiques et des vestiges qui attirent de nombreux touristes.
Histoire de Saint-Pons de Thomières
Cette commune a été fondée à l’époque gallo-romaine : Il semblerait qu’une villa, ayant été appelée Thomières, se situait aux abords de la Source du Jaur qui était un lieu de culte chrétien. D’après la tradition orale, l’apôtre des Gaules, Saint-Martin, aurait fait bâtir l’ancienne église paroissiale Sain-Martin-du-Jaur, sur l’emplacement d’un temple païen.
Ce n’est qu’en 936, qu’il est possible de retracer avec exactitude l’histoire de ce bourg depuis la fondation de l’abbaye bénédictine par le compte Raymond Pons de Toulouse. Ce monastère est construit sur la rive gauche du Jaur, et est confié aux religieux bénédictins d’Aurillac. Pendant le Moyen-âge, diverses donations ont permis d’enrichir l’abbaye, ce qui lui a donné l’opportunité de se développer matériellement et spirituellement sur une grande région.
Ainsi, le village de Saint-Pons de Thomières s’étend des deux côtés du Jaur : sur la rive gauche, la ville mage fortifiée, et sur la rive droite, la ville moindre avec ses remparts.
Début du déclin de Saint-Pons
Saint-Pons de Thomières est ensuite devenue un lieu de passage et d’échange commercial reliant Béziers et Castres, à la limite des domaines du vicomte de Trencavel et du comte de Toulouse. En 1170, l’abbaye et une partie de la commune sont pillées par Roger de Troncavel et ont eu d’importantes destructions. La cause de ce conflit féodal était la construction de fortifications à La Salvetat, une seigneurie qui dépend du monastère de Saint-Pons, dans un contexte de succession familial complexe. L’abbaye a été également très endommagée, et doit être reconstruite et fortifiée.
Entre conflits, prospérité et rénovation
Au XIIIe siècle, Saint-Pons a été épargné par la croisade albigeoise. En 1318, le diocèse de Saint-Pons a été créé pour donner un nouvel essor à la bourgade, et devint le siège de l’évêché. Quant à l’église abbatiale, elle a été rénovée pour devenir la cathédrale. Par la suite, Saint-Pons se développe dans la sérénité pendant plus de deux siècles en exploitant l’artisanat du textile. Cela permit d’enrichir la commune et entraîne la naissance d’une petite élite bourgeoise.
Cependant, les guerres de religion ont porté un coup dur la commune de Saint-Pons. À cause de l’absence du seigneur-évêque, les protestants envahissent la ville en 1567 et s’y sont installés durant plusieurs mois. La plupart des bâtiments monastiques, le cloître, la bibliothèque ainsi que les archives ont été détruits. De plus, l’économie locale est en déclin et cela durera pendant plusieurs décennies.
Ainsi, jusqu’au début du XVIIe siècle, Saint-Pons se trouve constamment au cœur des guerres de la région. C’est seulement à la fin du XVIIe siècle que la paix revint définitivement et que la ville est reconstruite. En effet, les bâtiments de l’échêvé sont restaurés par Mgr Percin de Montgaillard. Il fonde également le collège de Saint-Pons et réforme le fonctionnement de l’hôpital de la ville.
La nouvelle façade de la cathédrale, qu’on peut encore voir jusqu’à nos jours, a été agencée vers 1720 sous l’épiscopat de Mgr de Crillon, successeur de Mgr Percin de Montgaillard. À cette même époque, le travail du textile se transforme en petite industrie de draps.
La manufacture royale de Saint-Pons apparait aussi à partir du XVIIIe siècle. La commune de Saint-Pons connaît une période de prospérité malgré les incertitudes du commerce du textile. À la fin de l’Ancien Régime, la ville fut modernisée avec la construction de la grande rue.
La Révolution française à Saint-Pons
La Révolution française de 1789 se déroulepacifiquement dans la région. Cependant, les propriétés du chapitre et de l’évêché sont vendues en titre de biens nationaux. Durant la Terreur, les habitants et citoyens considérés comme les plus royalistes sont emprisonnés aux Récollets pour une durée de quelques mois, et leurs propriétés sont aussi séquestrées. Par ailleurs, Saint-Pons fut rebaptisé temporairement sous le nom de Thomières, et perd son diocèse. Toutefois, la bourgade devient un chef-lieu de district, et en 1800, un chef-lieu d’arrondissement.
Au XIXe siècle Thomières ou Saint-Pons est une ville ouvrière, protestataire, et qui fait frissonner ses sous-préfets pendant la période de la Restauration en 1848 ou bien lors du coup d’État du prochain Napoléon III en 1851.
Saint-Pons est de nouveau en déclin au début du XXe siècle. En 1926, la commune perd sa sous-préfecture et devient un simple chef-lieu de canton. On n’y retrouve plus aucune trace de l’industrie textile, et la ville n’a pas non plus d’autre alternative économique.
Saint-Pons : une ville touristique
En 1973, le Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc a été créé, ce qui peut-être un atout pour Saint-Pons qui en est le siège administratif. Aujourd’hui, la ville présente une vocation de centre touristique qui regroupe des hébergements, des commerces au sein d’une nature protégée. En effet, les paysages, les édifices historiques et l’architecture attirent les touristes et méritent d’y faire un tour.
Le Parc assurera un développement touristique durable de la région, d’autant plus que Saint-Pons est devenu, en 2017, le centre administratif de la grande communauté de communes « Du Minervois au Caroux ».
